Découverte du cercle d'hôtes. Gûû!

Perdue au fin fond de ses pensées, Kimiko suivait sans s'en rendre compte un groupe de jeunes demoiselles gloussantes. Arrivées devant une grande porte, elles s'arrêtèrent enfin et Kimiko sortit soudain de sa rêverie. Pourquoi cette bande de poules bien élevées s'arrêtaient-elles toutes ici?! Une pancarte indiquait "troisième salle de musique."
Elle tapota l'épaule d'une fille qui était dans sa classe et dont elle avait oublié le nom.

- Qu'est ce qui se passe?
- On attends l'ouverture du club, tiens!
- ...Du club?
- Oui, du host club Répondit celle-ci d'un air agacé avant de reporter son regard sur la porte close et de se remettre à rire bêtement avec ses amies.

Logiquement, elle aurai dû passer son chemin, mais Kimiko avait l'habitude de satisfaire toute ses envie. En l'occurence, son envie était de savoir ce qui se passai derrière cette porte.

"Le cercle d'hôtes est maintenant ouvert"

Une fois les clientes entrèes -non sans se bousculer, mais en conservant une certaine classe quand même- Kimiko se glissa dans la pièce et observa ce qui avait réussit à éveiller sa curiosité -chose qui n'était pas très difficile, mais quand même... Et elle ne fût pas déçue. La pièce était grande, non, immense et très claire grace à de grandes fenêtres qui dévoillait un ciel bleu azur, avec un mobillier de luxe choisit avec goût (et oui, on était bien à Ouran!) Et, au milieux de l'assemblée jaune apparement aux anges, sept beau -très beau, même- jeunes hommes. Elle même en était émerveillée. Les mains dans le dos, elle observait ce doux spectacle la bouche entrouverte.

- Gûû...! Fût la seule chose qu'elle parvint à dire.

Miss Junji était d'une humeur indéfinissable. Non que l'ambiance d'Ouran ou les effets somnifères des cours l'aient plus affectés qu'à son habitude, mais elle ressentait une pointe d'ennui, face à la vie qu'elle menait là. Et la vacuité des activités qui lui étaient proposées n'arrangeaient pas les choses. Elle n'avait pas d'ombrelle et renonça à sortir prendre l'air. C'est donc avec réticence qu'elle arpenta non sans dignité les couloirs d'Ouran. Elle put ainsi une fois de plus constater à quel point les élèves, quoi que de bonne famille, étaient bruyants et mal éduqués. Ses pas la menèrent à la troisième Salle de Musique. Cela faisait un moment qu'elle n'y était plus venue, mais il fallait noter que ce n'était pas sa période. En effet, ni le mois de mars, ni celui d'octobre ne faisaient partie des dates proches, et elle n'avait donc aucune raison de s'y trouver. Pourtant, comme elle n'avait aucune envie de passer son temps à ne rien faire, elle entra et vit, plantée à l'entrée, une demoiselle en admiration face au Cercle. Elle renifla de mépris:
- "Vous devez n'avoir aucune dignité pour vous présenter ainsi. Fuh. Non seulement vous barrez le passage, mais de plus il semble que vous soyez incapable de vous tenir correctement..."
Elle n'aimait pas faire des remarques à d'autres élèves, à plus forte raison sans savoir leur statut, et à plus forte raison encore parce qu'en principe, ce lycée était censé l'aider à se trouver des alliés, mais la jeune fille qui se trouvait là manquait à ce point de tenue qu'elle n'avait pu contenir son mépris. Elle jeta un regard hautain sur la salle. Décevant, toujours aussi décevant. Seul le "Prince" du Cercle lui semblait avoir un minimum de savoir-vivre. Pourtant, comme d'habitude, elle ne se dirigea tout simplement pas vers lui. Pour la simple et bonne raison qu'elle était occupée à toiser la jeune fille qui n'avait pas encore bougé de la porte. elle ne lui barrait pas réellement le passage, ça non. Seulement, comme il ne sied guère à une Dame de devoir jouer des coudes pour atteindre un but, elle se contenta de rester ou elle était, fière, et décidée à ne pas bouger tant qu'un passage convenable ne se présenterai pas devant elle.

Elle était toujours plantée là, à contempler ce spectacle inouï depuis déjà au moins cinq bonnes minutes quand une voix glaciale lui lança:
- "Vous devez n'avoir aucune dignité pour vous présenter ainsi. Fuh. Non seulement vous barrez le passage, mais de plus il semble que vous soyez incapable de vous tenir correctement..."
Elle pris alors seulement conscience de sa position. Elle referma la bouche, se retourna pour voir son interlocutrice fit un large sourire très mignon, tout en plissant les yeux. Cette expression ne dura cependant que quelque secondes. Le temps pour elle de reprendre ses esprits, car l'étudiante l'avait prise au dépourvue. Elle lui rétorqua en redevenant une Kimiko froide:
- "Hé bien je pense que par rapport à ces filles, elle désigna le groupes de demoiselles gloussantes, s'agitant sur leurs chaises à la vue des garçons du club, ma position n'est absolument pas gênante, de plus, je me fou éperdument des apparences, ainsi de ce que vous pensez. Par contre, je m'excuse de ne pas m'être effacée pour vous laisser la place -même si je pense que vous pourriez tout de même passer sans que je ne me décale."
Alors, elle s'éloigna de la porte, et se dirigea vers une table non loin de là, s'assit, le dos très droit, les mains croisées sur la table, et elle continua de fixer la fille qu'elle trouva épatante, avec le recul.
Déjà, elle était très jolie, bien que trop maquillée, ensuite, cette jeune fille se tenait tellement bien, et tellement droite, que s'en était impressionnant. En plus, pour pouvoir s'adresser de la sorte a des inconnus, il fallait avoir une incroyable confiance en soi. Oui, elle était tout à fait le genre de fille qu'il devait y avoir à Ouran. Et comme cela devait être dur...
Son regard s'adoucit, tout en continuant de fixer la fille.
Elle essaya de deviner si elle avait vécu quelque chose de difficile, ou bien si elle était tout simplement une peau de vache avec un égo surdimensionné.
Une esquisse de sourire apparut alors sur son visage.

Citation :: - "Hé bien je pense que par rapport à ces filles, elle désigna le groupes de demoiselles gloussantes, s'agitant sur leurs chaises à la vue des garçons du club,
ma position n'est absolument pas gênante, de plus, je me fou éperdument
des apparences, ainsi de ce que vous pensez. Par contre, je m'excuse de
ne pas m'être effacée pour vous laisser la place -même si je pense que
vous pourriez tout de même passer sans que je ne me décale."

Décidément, cette jeune fille manquait sérieusement d'éducation, mais elle n'avait aucune envie de détailler les défauts qu'elle trouvait à la jeune fille. en effet, le chemin étant libéré, il eut été du plus mauvais goût de rester elle même plantée à la porte. aussi chercha-t-elle une table ou s'asseoir. elle ne tournait pas la tête, et ne scrutait pas les différentes tables, car c'eût été impoli. De plus, elle devait choisir vite, pour ne pas encombrer, mais non pas au hasard, puisqu'elle ne voulait pas risquer de tomber sur le Prince. Aussi fit-elle un choix qui certes n'était pas des plus judicieux en l'occurence, mais qui avait le mérite de la libérer de son problème présent: elle suivit la jeune fille de la Porte à la table que celle-ci avait choisie. Cette réflexion n'avait pas duré longtemps, mais elle s'en voulait d'avoir eu, à l'entrée, au vu et su de tous, un instant d'hésitation. Elle ne devait pas se montrer faillible si elle voulait trouver des alliés. Et de plus, son choix n'était pas judicieux puisqu'il la plaçait en compagnie de cette jeune fille si mal élevée. Elle ne souhaitait pas critiquer qui que ce soit à Ouran, mais elle s'était mise elle même dans une situation pour le moins embarrassante. Pourtant, elle ne put s'empêcher de prendre la parole, là ou se présentait une éloquente occasion de se taire:
- "Vous avez tort de vous comparer à ces filles. Ce n'est pas parce qu'il existe pire que soi qu'il faut s'en satisfaire. et ce n'est pas parce que la société à majoritairement régressé d'un point de vue social qu'il faut suivre la marche. "
Et voilà qu'elle devisait des défauts de la société contemporaine avec une parfaite inconnue. elle accumulait les gaffes. C'est sans doute cette propension inhabituelle à parler sans réfléchir qui la poussa à dire avec un sourire fier mais aimable:
- "Ceci dit, j'accepte vos excuses. Ce n'est pas rare de se trouver sans réaction à la première visite, mais j'estime malgré tout que nous devrions avoir plus de retenue et de savoir-vivre, puisque nous sommes sensées représenter le meilleur de notre société..."

» [cercle] Sous les sunlights des tropiques