Lecture, rêveries et serment [Explicatif]

Natsuaru avait eu une journée pénible, comme toutes celles qui avaient suivi l'arrivée dans sa vie de Neiko, sa belle-mère qui lui pourrissait la vie a l'aide de son propre père et de son argent. Cette saleté avait même réussi a la faire inscrire dans un lycée spécial assez loin, donc "parfait pour l'indépendance de notre jeune fille" qui accueillait "beaucoup de beau monde" et était "utile pour son éducation de demoiselle". En fait un lycée pour ceux qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche et a distance suffisante pour laisser à Neiko le contrôle de la situation chez eux... Elle était restée silencieuse lorsqu'on l'avait présentée à sa classe, refusant de parler. Non qu'elle soit timide, mais elle détestait qu'on la classe dans une quelconque catégorie, alors autant les empêcher de savoir son niveau social, sûrement bien en dessous du leur. Elle avait accepté de venir a cette école (sans avoir trop le choix) mais avait pu ajouter une condition: pas de restriction d'argent pour son séjour a Ouran. Très bonne occasion de ruiner Neiko. Elle avait donc passé ses premiers cours dans le silence et tentait de s'inscrire dans l'activité le plus chère possible. Première étape: la documentation. Pendant le midi, personne ne viendrait la déranger tandis que dans les heures de pause, un vacarme assourdissant remplissait la bibliothèque. Les livres ne lui révélèrent malheureusement pas d'activités suffisamment chères pour épuiser la fortune de madame belle-mère. Elle avait expliqué son souhait auprès de la bibliothécaire, mais celle-ci ne semblait pas croire que la fortune d'une personne qui inscrivait sa belle-fille à Ouran puisse être épuisée. Cette documentaliste avait été très étonnée de voir la jeune fille en tenue ordinaire, au lieu de l'uniforme du Lycée., mais Natsuaru lui avait expliqué que, en dehors des cours, rien ne l'obligeait a porter cette robe horrible a part le temps, qui était assez court pour se changer à chaque récréation. Elle n'osa pas dire à cette dame qu'elle avait "retouché" la moitié de ses uniformes de manière à les rendre méconnaissables par rapport aux originaux et, à la rigueur, acceptables pour se promener dans le parc. Notre anarchiste en herbe avait décidé de faire exactement le contraire des conseils de Neiko, donc : ne pas se lier d’amitié avec les rejetons des « grands de ce Monde » (pas question de permettre a cette folle de s’élever encore plus), entacher le plus possible l’honneur du nom de sa belle-famille, et passer son temps libre a bosser dur, au lieu d’aller aux maximum d’activités très chères qu’elle aura trouvées. Prendre le taxi passé neuf heures du soir pour rentrer à son appartement (de luxe, merci Neiko) et le matin pour aller au Lycée. Et surtout tout faire pour rappeler à ces gosses de riches qu’ils ont juste de la chance d’être bien nés et que les « pauvres » existent et ont le même sang qu’eux dans les veines. Et si en plus elle pouvait se faire renvoyer vers la fin de l’année, juste après les examens, ce serait la meilleure chose possible.
Je fais le serment de tout faire pour épuiser la fortue de Neiko et entacher son nom. prononça Natsuaru